TRIUMPH TR2 LIÈGE-ROME-LIÈGE

Vends Triumph TR2 « Liège Rome Liège ».

Nous sommes fiers de proposer cette Triumph très spéciale sur le marché. Il s’agit d’un véhicule unique avec beaucoup d’histoire de compétition et des places honorables dans le rallye marathon Liège-Rome-Liège 1954 et 1955. La voiture pourrait être mieux décrite comme une TR2 ‘Semi-Francorchamps’. Il s’agissait d’une ancienne voiture de rallye TR2, équipée presque à l’état neuf d’un hard-top amovible unique ayant les mêmes lignes que le véritable Coupé Francorchamps carrossé, mais sans les vitres latérales et les portes construites de ce dernier.

Ce modèle Francorchamps a été construit par la société belge Imperia, basée à Nessonveaux (près du circuit de Spa Francorchamps). Elle assemblait des kits CKD pour Standard-Triumph destinés aux marchés belge et néerlandais, et a créé sa propre version luxueuse de la TR2 Coupé, appelée Francorchamps, avec une lunette arrière panoramique et un pare-soleil transparent sur le toit. Le processus de construction a été très coûteux et, en raison du prix de vente élevé, seuls 22 exemplaires ont été vendus. C’est pourquoi ces versions Francorchamps sont aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs de voitures anciennes.

Cette TR2 a été commandée par un pilote de rallye belge passionné, Robert Leidgens, qui avait été impressionné par la victoire de la TR au RAC Rally de 1954. Comme il connaissait Ken Richardson – le chef du département compétition de Standard-Triumph – il a pu obtenir une livraison rapide (directement à l’usine d’Imperia) d’une TR2 entièrement construite à la fin du mois de juin 1954. La voiture a été commandée avec la direction à droite, car Leidgens pensait que cela faciliterait le franchissement des cols de montagne étroits à grande vitesse. En outre, elle a été construite selon les spécifications d’exportation avec des instruments métriques et, étant un modèle de l’année 1954, elle avait les longues portes. À Nessonveaux, la voiture a été immédiatement équipée de tambours de frein avant en aluminium « Alfin », d’un feu stop/plaque d’immatriculation arrière de style Jaguar et d’une commande manuelle de surmultiplication à câble Bowden, comme sur de nombreuses TR2 construites par Imperia. Cette commande permettait de surmultiplier les 4 vitesses avant et était dotée d’un dispositif astucieux empêchant son enclenchement en marche arrière. Le changement est instantané, la commande se faisant au moyen d’un levier miniature monté près du levier de vitesses.

La seule chose que Leidgens n’a pas montée sur la voiture en 1954 est le toit rigide unique, bien qu’Imperia ait considérablement renforcé le châssis de la TR en prévision des rallyes difficiles à venir. Dès que la voiture fut prête, Leidgens prit le départ du Liège-Rome-Liège 1954, accompagné de son copilote habituel Freddy Rousselle. Ils terminent 15e au classement général, ce qui est un excellent résultat dans l’une des épreuves les plus éprouvantes : dans les années 1950, le « Liège » n’était rien de moins qu’un véritable marathon routier, comprenant des cols alpins accidentés avec des nids-de-poule à profusion et des chutes vertigineuses de part et d’autre. Le rallye a parcouru 5125 km – pratiquement sans interruption – en 88 heures. Il n’y a pas eu d’arrêts de nuit, ni d’autres choses de ce genre – juste de la course ! Les voitures ont roulé en moyenne à 56 km/h pendant trois jours et demi, ne s’arrêtant que pour le ravitaillement et les appels de la nature. En soi, l’arrivée était un motif de grande célébration et le signe d’une voiture solide et bien préparée. Leidgens était très satisfait de son achat et l’a utilisé tout au long de 1954 et 1955 dans de nombreux autres rallyes.

Avant le Liège-Rome-Liège de 1955, la voiture est retournée à Imperia pour une remise en état qui comprenait un renforcement supplémentaire du châssis, l’installation des « portes courtes » plus récentes pour mettre la voiture au goût du jour et l’installation du fameux toit rigide de style Francorchamps – que l’on pense être le seul jamais fabriqué. Dans cette même édition 1955 de « Liège », deux voitures d’usine étaient engagées pour Richardson-Heathcote et Gatsonides-Bourelly. A l’issue de l’habituel parcours ardu, la voiture de Richardson s’est classée première dans la catégorie 1300-2000 cc, Leidgens deuxième et Gatsonides troisième. Un véritable classement 1-2-3. Au classement général, les TR2 se classent 5e, 6e et 7e : le meilleur résultat jamais obtenu par une voiture britannique. Après ce fantastique résultat, Leidgens se vit offrir un volant Works, et la « Semi-Francorchamps » fut vendue.

La voiture a connu plusieurs propriétaires, et heureusement elle a conservé sa capote unique. En 1982, elle est arrivée dans les mains d’un vrai passionné de Triumph qui a pleinement compris l’importance de cette voiture unique, et l’a restaurée selon les spécifications et la couleur d’origine. Elle a de nouveau participé à la Liège-Rome-Liège 1999, et est restée dans d’importantes collections depuis.

Aujourd’hui, cette TR2 est toujours une voiture très intéressante. Elle est en bon état, mais montre l’âge de la restauration avec quelques petites rayures dans la peinture et un intérieur joliment patiné. Techniquement, la voiture est en très bon état et est prête à l’emploi à 100%. L’overdrive mécanique fonctionne bien et le moteur est puissant et offre un son de compétition correct. La voiture est incroyablement bien documentée avec de nombreuses photos d’époque et des lettres de Freddy Rousselle confirmant l’authenticité de cette Triumph unique. La plaque originale Liège-Rome-Liège de 1955 est toujours avec la voiture, ainsi que des articles d’époque sur les performances de la voiture dans le magazine Englebert. C’est le genre de voiture qui sera facilement acceptée pour tout événement important dans le monde (Mille Miglia, Targa Florio Classica,…), et une voiture de collection unique puisqu’il n’y en a qu’une seule au monde avec cette spécification.